Il y a 1 semaine pile poil, le 6 juillet, les premiers poussins d’empereur ont décidé de pointer le bout de leur bec, en même temps que les premiers flocons d’une longue série (mais ceci est une autre histoire)!
A DDU, ces petits poussins étaient très attendus! Cela fait tout de même 2 mois qu’ils étaient en préparation dans leur œuf et couvés très sérieusement par leur papa. D’ailleurs si vous avez bien tout suivi, lorsque l'œuf éclot, le mâle a jeûné pendant environ 115 jours depuis son arrivée dans la colonie (et a ainsi perdu 30-45% de sa masse initiale)! La femelle revient au moment de l'éclosion, voire 10 jours après celle-ci. Dès l’instant où la femelle a récupéré sa progéniture, le mâle peut partir à son tour vers l'océan pour s'alimenter. Il y passe environ 24 jours avant de revenir prendre le relais et nourrir le poussin. La période d’élevage (ou « brooding ») est une phase où les deux parents alternent voyages en mer et garde du poussin à la colonie de manière plus fréquente.
Environ 45 à 50 jours après l'éclosion, les poussins seront émancipés thermiquement (pour le moment ils sont totalement dépendants des parents pour les réchauffer et donc restent bien à l’abri sous le repli de peau/graisse du ventre). Ils commenceront alors à gambader pour découvrir le monde tout blanc qui les entoure (à leurs risques et périls… les premiers Pétrels Géants sont de retour depuis quelques jours !) et se regrouperont entre eux, formant ce qu’on appelle des crèches.
Au mois de décembre, les poussins alors bien grands et en fin de mue quitteront la colonie pour effectuer leur premier voyage en mer (également appelé le « fledging ». Et oui, on parle « d’envol », ce qui n’est pas très approprié pour cette espèce !). C’est justement en décembre, juste avant leur départ, que nous les ornithologues réalisons la manip de transpondage. Je vous parlerai de celle réalisée l’an dernier dans un prochain article !
[Photos: Notre photographe animalier Stéphane Oros]
Pour en revenir à la météo, il n’a cessé de neiger depuis le 6, la station est recouverte d’un épais manteau de poudreuse, les congères ont poussé un peu partout, de nouvelles sont apparues, Roger fait du ski il est content, c'est joli, mais il est aussi devenu pénible par endroit de circuler (je m’enfonce parfois jusqu’à la taille !). On attend le petit coup de catabatique qui pourra nous dégager tout ça !
merci pour les photos et explications... ça va être ma "série de l'été" ;)
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